Ne le cherchez pas dans la certitude des docteurs,
Dans les dits des prophètes,
Dans les rites, les prières et les hymnes,
Dans la pierre des écrits sacrés,
Dans les incantations, les vœux, les sacrifices,
Dans les figures, les images, les symboles,
Les promesses, les bonnes paroles,
Car il n’est réductible à rien.
Ne le haïssez pas dans la folie des inquisiteurs,
Dans la haine glacée des radicaux,
Des purs, des orthodoxes,
Des gardiens vétilleux d’une tradition qu’ils ignorent,
Car, même pour qui croit l’entendre,
La parole venue de sa bouche
Se déforme dans le conduit de l’oreille.
Qui croit le posséder ou le détruire
Est comme celui qui ferme le poing
Pour saisir le
vent ;
Car l’esprit de vie est un Souffle imprévisible,
Un frémissement qui parcourt l’âme,
Une trouée de lumière,
Qui s’entre-aperçoit mais ne peut se dire.